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Mais où est passé WingIt ?

WingIt, la création de l’entrepreneur français Alban Sayag, qui jusqu’à très récemment apparaissait en tête du hit-parade des jeunes apps mobiles a disparu des radars. L’application, qui était présentée comme le nouveau Uber de la vie culturelle et sociale semble avoir, de manière totalement inattendue, périclité.


Pour rappel, WingIt, grâce à un algorithme très sophistiqué scannant les réseaux sociaux, devait créer la seule solution globale permettant de sortir partout à travers le monde. Le principe était le suivant : l’application vous indiquait les choses à faire autour de vous en prenant compte de vos préférences. Après un lancement tonitruant à New York en 2012, WingIt parvint à conquérir l’Europe et la majeure partie des grandes capitales du vieux continent. Problème: depuis quelques mois, l’application ne fonctionne plus. De plus, la société WingIt, basée en Haute-Savoie, qui possédait l’application a, quant à elle, été liquidée dans le courant du mois de mars 2018, laissant derrière elle une ardoise de plus d’un million d’euros !

Alban Sayag


Les regards se portent aujourd’hui sur le créateur de l’application: Alban Sayag, probablement le principal responsable de cette faillite retentissante. Les chiffres interpellent et les circonstances de la chute de la société font d’autant plus réfléchir. Comment une société ayant levé près de 7 millions d’euros en moins de cinq années peut à ce point chuter, en dépit des perspectives quasiment unanimement positives à l’égard de l’application. L’explication se trouve peut-être du côté de son chef, Alban Sayag. Le jeune entrepreneur, diplômé d’HEC Lausanne, a une carrière jeune mais déjà marquée par un nombre conséquent d’échecs. La liste est longue. Sa première société, APG Concept SA, qui fut créée au début des années 2000, fit faillite pour insuffisance d’actifs. Depuis la faillite de WingIt, Alban Sayag a d’ailleurs fait reparler de lui en prenant, pendant quelques mois, les rennes européens de la société oBike, concurrent du célèbre vélib parisien. Là aussi, l’expérience a tourné court, encore plus rapidement. Après à peine dix mois de collaboration, Alban Sayag quittait la société en proie à certaines difficultés, notamment dans la capitale.

Pas étonnant non plus de constater cet échec lorsque l’on analyse le manque d’expérience d’Alban Sayag dans le domaine. Les lignes à son CV se multiplient, mais aucune ne semble réellement coller avec les exigences du lancement d’une application de cette envergure. Le jeune entrepreneur apparait d’ailleurs de manière presque invariable aux côtés de son père, Roland Sayag, qui traine derrière lui une réputation des plus sulfureuses. Savons, produits d’entretien, immobilier, ressources humaines, intérim, informatique, accessoires pour téléphones, autant de domaines dans lesquels Alban Sayag a été actif et qui semblent à des années-lumière des exigences d’une application de cette importance.

Il n’est pas surprenant, dès lors, de voir la faillite de l’application. Selon les dernières nouvelles du domaine des start-ups, Alban Sayag aurait retrouvé de l’emploi auprès de Big Blank, un incubateur à start-ups créé par le couple KLM-Air France. Là aussi, le rebond est étonnant et il n’est pas certain que les échecs passés d’Alban Sayag lui soient d’un quelconque secours dans le domaine.